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Services publics numériques : un enjeu majeur pour la démocratie

Christophe Gaie
Christophe Gaie
chef de division ingénierie et innovation numérique au sein des services du Premier ministre
Jean LANGLOIS-BERTHELOT
Jean Langlois-Berthelot
docteur en mathématiques appliquées et chef de division au sein de l'armée de Terre
En bref
  • Lorsque les citoyens ont confiance dans les services publics numériques, ils les utilisent plus et les recommandent à leur entourage, ce qui permet d’en développer les usages.
  • Des recherches révèlent que la confiance dans les services numériques de l’État repose sur la confiance dans le gouvernement lui-même, avant de s’étendre aux technologies numériques.
  • Des facteurs comme la maîtrise des outils numériques influencent aussi l’adoption des services en ligne, d’où la nécessité d’accompagner les publics les moins formés.
  • La sécurité des services est un enjeu majeur : il s’agit de renforcer la cybersécurité des entités publiques, notamment en s'appuyant sur les recommandations de l'ANSSI.
  • Pour renforcer la confiance des citoyens dans les services numériques de l’État, il faut entre autres garantir une transparence de l’accès aux informations et la simplicité d’utilisation des interfaces.

Au cours des dernières années, la mul­ti­pli­ca­tion des tech­nolo­gies de l’in­for­ma­tion et de la com­mu­ni­ca­tion (TIC) et leur adop­tion général­isée ont favorisé la numéri­sa­tion des ser­vices publics. Ain­si, en 2022, les ser­vices infor­ma­tiques de l’État ont numérisé 83 % des 250 démarch­es admin­is­tra­tives les plus util­isées1. La France est par ailleurs un acteur pleine­ment engagé dans le développe­ment d’un sys­tème d’information numérique de l’État mod­erne et répon­dant aux besoins des citoyens comme en témoigne sa 9ème place au classe­ment de l’OCDE (note de 0.665 pour l’indicateur com­pos­ite), avec deux points forts : l’axe relatif aux don­nées util­isa­teur et l’axe d’ouverture par défaut des don­nées publiques2.

Pour autant, la sit­u­a­tion reste con­trastée avec, d’une part, une mon­tée en puis­sance pro­gres­sive de l’usage des ser­vices en ligne (67 % des adultes ont effec­tué au moins une démarche admin­is­tra­tive en ligne) mais un renon­ce­ment encore fréquent (32 % des Français ont renon­cé à une démarche admin­is­tra­tive en ligne en 2021), révélant les lim­ites de la dématéri­al­i­sa­tion3. En effet, l’observatoire des ser­vices numériques de l’État4 d’octobre 2024 per­met d’identifier seize appli­ca­tions avec une sat­is­fac­tion util­isa­teur inférieure à la moyenne. En val­orisant l’avis de l’u­til­isa­teur, cette éval­u­a­tion con­tribue à ren­forcer le lien de con­fi­ance et à co-con­stru­ire avec lui des ser­vices publics numériques de meilleure qualité.

De nom­breux chercheurs s’intéressent à l’émergence, au développe­ment et à l’adoption des ser­vices numériques admin­is­trat­ifs et con­tribuent à la com­préhen­sion du « e‑Government5 ». Plusieurs fac­teurs con­courent au suc­cès de sa mise en œuvre par les infor­mati­ciens de l’État et son util­i­sa­tion par les citoyens : maîtrise tech­nologique, com­pé­tences humaines disponibles, com­préhen­sion des poli­tiques publiques et dis­po­si­tions de moyens financiers. La con­ver­gence de ces élé­ments per­met de déploy­er des ser­vices qui répon­dent aux attentes des citoyens, et par là-même, d’obtenir leur sat­is­fac­tion et leur confiance.

Qu’est-ce que la confiance envers les services publics numériques ? À quoi sert-elle ? 

La con­fi­ance dans les ser­vices publics numériques est pro­téi­forme puisqu’elle s’exprime selon les modal­ités d’interactions : elle con­cerne la vision des citoyens pour le « Gov­ern­ment to Cit­i­zen » (G2C), celles des agents publics pour le « Gov­ern­ment to Employ­ee » (G2E), celle des entités publiques dans le cadre du « Gov­ern­ment to Gov­ern­ment » (G2G) et celles des acteurs privés dans le cadre du « Gov­ern­ment to Busi­ness » (G2B)6. En effet, cha­cune des par­ties impliquées dis­pose d’attentes dif­férentes. Tout d’abord, les citoyens recherchent des ser­vices publics sim­ples, ergonomiques et répon­dant à leur vie quo­ti­di­enne ; ils doivent pou­voir faire con­fi­ance dans la fia­bil­ité des infor­ma­tions détenues par l’administration, la con­for­mité de l’application des règles et la pos­si­bil­ité de réalis­er des recours.

Les agents publics appré­cient quant à eux de dis­pos­er de solu­tions effi­caces, com­plètes et s’intégrant à leur poste de tra­vail. Ils accor­dent leur con­fi­ance à des appli­ca­tions fiables tant sur la qual­ité des don­nées, l’exactitude des résul­tats obtenus et la sauve­g­arde de leur tra­vail. Par ailleurs, les entités publiques ont des besoins de con­fi­ance au-delà de la qual­ité des don­nées, puisqu’elles ont besoin d’un sys­tème d’échange d’information fiable et résilient (ex : le réseau inter­min­istériel de l’État opéré par la DINUM) ain­si que de garanties de disponi­bil­ité des appli­ca­tions en cas­cade (ex : la paye des agents de l’État est néces­saire pour la déc­la­ra­tion sociale nom­i­na­tive qui est indis­pens­able pour leur prélève­ment à la source, etc.). Enfin, les entre­pris­es ont besoin de davan­tage de sim­plic­ité et de lis­i­bil­ité afin de faire con­fi­ance à l’État et donc ensuite à ses ser­vices numériques. En effet, le nom­bre de procé­dures et d’interlocuteurs très élevé pour créer une entre­prise, assur­er sa ges­tion finan­cière et compt­able ou la clô­tur­er, fait actuelle­ment l’objet d’une cer­taine méfi­ance de la part des acteurs privés.

La con­fi­ance dans les ser­vices numériques de l’État est essen­tielle pour dévelop­per leur usage. En effet, lorsque les citoyens ont con­fi­ance dans les moyens numériques mis à leur dis­po­si­tion, ils sont plus enclins à les utilis­er au quo­ti­di­en pour leurs démarch­es admin­is­tra­tives mais égale­ment à les recom­man­der à leur entourage. Cela sim­pli­fie la vie des usagers, qui ne sont plus oblig­és de se déplac­er pour obtenir une infor­ma­tion ou trans­met­tre une infor­ma­tion. Les ser­vices publics sont égale­ment ren­dus plus effi­caces en per­me­t­tant de con­cen­tr­er les agents sur les actions à plus haute com­plex­ité et de ren­forcer le lien entre les citoyens et leur admin­is­tra­tion. Pour gag­n­er cette con­fi­ance, il faut que les ser­vices en ligne soient sécurisés, trans­par­ents, faciles à utilis­er et adap­tés aux besoins de cha­cun. C’est en répon­dant à ces attentes que les gou­verne­ments peu­vent encour­ager un plus grand nom­bre de per­son­nes à utilis­er ces out­ils numériques et ain­si réduire la frac­ture numérique7.

La rela­tion entre la con­fi­ance et l’usage des ser­vices numériques est bien con­nue des chercheurs. En effet, dès 1992 DeLone et McLean ont pro­posé un mod­èle (désor­mais inti­t­ulé le D&M Infor­ma­tion Sys­tem Mod­el) qui établit les rela­tions entre six dimen­sions clés du suc­cès des sys­tèmes d’information (SI) : qual­ité du sys­tème, qual­ité de l’in­for­ma­tion, util­i­sa­tion, sat­is­fac­tion de l’u­til­isa­teur, impact indi­vidu­el et impact organ­i­sa­tion­nel. En analysant de nom­breuses études, ils ont démon­tré que ces dimen­sions sont inter­dépen­dantes et essen­tielles pour éval­uer le suc­cès glob­al d’un sys­tème d’in­for­ma­tion, en par­ti­c­uli­er, il existe un lien direct entre la sat­is­fac­tion de l’utilisateur et l’usage du ser­vice numérique con­cerné8. Ce mod­èle très répan­du a ensuite été raf­finé en vue de met­tre en œuvre des ser­vices numériques qui ren­for­cent ce lien de confiance.

Comment établir de la confiance envers les services publics numériques ? 

Les mod­èles récents de con­fi­ance soulig­nent l’im­por­tance de la qual­ité de l’in­for­ma­tion fournie aux usagers, de l’u­til­i­sa­tion de tech­nolo­gies sûres et maîtrisées, ain­si que du respect des principes démoc­ra­tiques dans le pays con­cerné. Lorsque les citoyens dis­posent des com­pé­tences numériques néces­saires, les recherch­es mon­trent une cor­réla­tion entre ces fac­teurs et l’adop­tion des ser­vices numériques.

Par exem­ple, les travaux de Thomp­son et al. révè­lent que la con­fi­ance dans les ser­vices numériques de l’É­tat repose d’abord sur la con­fi­ance dans le gou­verne­ment lui-même, avant de s’é­ten­dre aux tech­nolo­gies numériques. Cette con­fi­ance ini­tiale engen­dre générale­ment une sat­is­fac­tion de l’u­til­isa­teur, qui peut à son tour favoris­er une réu­til­i­sa­tion du ser­vice (Thomp­son, 2008). Il est donc cru­cial de tiss­er un lien étroit avec les citoyens. Les poli­tiques d’ou­ver­ture des don­nées et des algo­rithmes, pro­mues par la DINUM910, con­stituent une approche promet­teuse en ce sens.

Par ailleurs, Alzahrani et al. enrichissent le mod­èle de DeLone et McLean en intro­duisant la notion d’an­técé­dents de la con­fi­ance, de ressen­ti des citoyens et des béné­fices asso­ciés à cette con­fi­ance11. Pour instau­r­er la con­fi­ance, les auteurs soulig­nent l’im­por­tance de la qual­ité des ser­vices et des sys­tèmes numériques. Cette approche se con­cré­tise par des ini­tia­tives nationales ambitieuses telles que le plan d’in­vestisse­ment numérique12 ou la stratégie numérique13. De plus, la répu­ta­tion d’un ser­vice et les expéri­ences passées des util­isa­teurs jouent un rôle déter­mi­nant. Un con­tribuable qui utilise régulière­ment « Impots​.gouv​.fr » sans ren­con­tr­er de dif­fi­cultés sera plus enclin à recom­man­der ce service.

Toute­fois, des fac­teurs pro­pres aux citoyens, tels que la maîtrise des out­ils numériques ou les démarch­es admin­is­tra­tives, influ­en­cent égale­ment leur adop­tion des ser­vices en ligne. Le rap­port du Défenseur des Droits souligne que nom­breux sont ceux qui ren­con­trent des dif­fi­cultés dans leur util­i­sa­tion14. Des plans de déploiement du numérique, de for­ma­tion et d’ac­com­pa­g­ne­ment sont donc néces­saires pour remédi­er à cette sit­u­a­tion. Les espaces « France Ser­vices », qui offrent une aide de prox­im­ité, con­stituent une ini­tia­tive intéres­sante pour faciliter l’ac­cès des publics les plus fragiles.

Par­al­lèle­ment, la sécu­rité des ser­vices en ligne est un enjeu majeur. Les inci­dents de sécu­rité, comme celui sur­venu sur « France Tra­vail15 », peu­vent éroder la con­fi­ance des citoyens. Il est donc essen­tiel de ren­forcer la cyber­sécu­rité des entités publiques en s’ap­puyant sur les recom­man­da­tions de l’ANSSI et en adop­tant de nou­velles approches comme le pen­e­tra­tion test­ing, le bug boun­ty et le red team­ing1617.

Enfin, Li et Xue pro­posent une adap­ta­tion du mod­èle de DeLone et McLean pour étudi­er la con­fi­ance post-util­i­sa­tion des ser­vices publics dans les munic­i­pal­ités chi­nois­es18. Leurs résul­tats con­fir­ment l’im­por­tance de la con­fi­ance dans le gou­verne­ment, dans Inter­net et dans la qual­ité des ser­vices, tout en révélant que la per­cep­tion de la con­fi­den­tial­ité et de la sécu­rité joue un rôle moins sig­ni­fi­catif dans ce con­texte spécifique.

 Quelles sont les bonnes pratiques pour renforcer la confiance ?

Pour ren­forcer la con­fi­ance des citoyens dans les ser­vices numériques de l’É­tat, il est essen­tiel de met­tre en œuvre un ensem­ble de bonnes pra­tiques. Ain­si, l’une des pre­mières exi­gences est de garan­tir une trans­parence des accès aux infor­ma­tions et de leur util­i­sa­tion. Pour cela, les admin­is­tra­tions doivent com­mu­ni­quer de manière claire et acces­si­ble sur les final­ités des don­nées col­lec­tées et sur les mesures de sécu­rité mis­es en place comme l’exige le Règle­ment Général sur la Pro­tec­tion des Don­nées (RGPD). Par ailleurs, les citoyens doivent être infor­més de leurs droits (accès, rec­ti­fi­ca­tion, oppo­si­tion) et des modal­ités pour les exercer19.

La sim­plic­ité d’u­til­i­sa­tion des inter­faces numériques est égale­ment essen­tielle pour met­tre en con­fi­ance l’usager. En effet, un usager qui com­prend ce qu’on lui demande et à quoi sert une procé­dure sera plus enclin à la réalis­er de manière numérique tan­dis qu’un usager ne dis­posant pas de cette maîtrise aura ten­dance à chercher une aide humaine pour se ras­sur­er. Ain­si, les ser­vices numériques doivent être conçus de manière intu­itive et ergonomique, en ten­ant compte des besoins et des com­pé­tences de tous les citoyens, notam­ment ceux dis­posant d’un hand­i­cap. La créa­tion du Design Sys­tème de l’État a pour objec­tif d’harmoniser les sites web des admin­is­tra­tions français­es, ce qui facilite l’appréhension par les usagers et per­met la prise en compte de mul­ti­ples règles d’accessibilité de manière native (ges­tion du con­traste, sys­tème de couleur, etc. ).

Les travaux révè­lent que la con­fi­ance dans les ser­vices numériques de l’État repose d’abord sur la con­fi­ance dans le gou­verne­ment lui-même

Il est égale­ment par­ti­c­ulière­ment effi­cace d’associer les citoyens à la con­cep­tion des nou­veaux ser­vices publics numériques. Les travaux de Brand­sen et al. décrivent plusieurs cas d’usage ayant cet objec­tif d’association20 : tout d’abord, l’u­til­i­sa­tion de plate­formes numériques pour faciliter l’in­té­gra­tion sociale et l’ac­cès aux ser­vices publics en Suède ; puis, l’apport des tech­nolo­gies d’information et de com­mu­ni­ca­tion pour préserv­er l’autonomie des per­son­nes âgées dans les munic­i­pal­ités fla­man­des ; et enfin, l’u­til­i­sa­tion de la tech­nolo­gie portable et des smart­phones pour la sur­veil­lance de la san­té à dis­tance, sur des patients hon­grois souf­frant de mal­adies car­diaques chroniques.

Afin d’amélior­er la con­fi­ance des organ­i­sa­tions privées ou tierces (asso­ci­a­tions, ordres pro­fes­sion­nels, etc.) envers les ser­vices publics numériques, les ser­vices publics doivent met­tre en place des indi­ca­teurs de qual­ité pour les éval­uer et amélior­er en con­tinu. Les indi­ca­teurs peu­vent porter sur la sat­is­fac­tion envers chaque ser­vice numérique, le niveau de disponi­bil­ité des appli­ca­tions, le nom­bre d’incidents de sécu­rité, le délai de réponse en cas de sol­lic­i­ta­tion des util­isa­teurs, etc. Par ailleurs, cette con­fi­ance doit égale­ment être appro­fondie de manière qual­i­ta­tive avec la mise à dis­po­si­tion de doc­u­men­ta­tion claire et com­plète facil­i­tant l’utilisation de ser­vices, la mise en place de canaux de dis­cus­sions per­me­t­tant les échanges autour de chaque solu­tion numérique pour informer des main­te­nances pro­gram­mées ou des inci­dents ren­con­trés, amélior­er les pro­duits, cor­riger les anom­alies et anticiper les nou­veaux besoins. 

La numérisation des services publics, une avancée majeure

Ce pro­grès s’ac­com­pa­gne d’un défi fon­da­men­tal : établir la con­fi­ance entre les con­cep­teurs et les util­isa­teurs des ser­vices publics. Pour y par­venir, il est néces­saire de répon­dre à de mul­ti­ples attentes : offrir une par­faite clarté dans la façon dont les don­nées sont util­isées, pro­pos­er des ser­vices numériques ergonomiques et sim­ples d’utilisation, garan­tir la sécu­rité des sys­tèmes et des don­nées asso­ciées, et répon­dre aux attentes spé­ci­fiques des util­isa­teurs, qu’ils soient des citoyens, des agents publics ou des entre­pris­es. Ain­si, ren­forcer la con­fi­ance néces­site de met­tre en place une démarche qui intè­gre en con­tinu des aspects tech­nologiques ain­si que des dimen­sions davan­tage organ­i­sa­tion­nelles et humaines.

Par ailleurs, établir la con­fi­ance requiert naturelle­ment de met­tre en œuvre les meilleures pra­tiques dans les domaines de l’inclusion et de l’accessibilité puisque les ser­vices publics ont, en pri­or­ité, voca­tion à apporter un ser­vice aux per­son­nes vul­nérables. De sur­croît, une atten­tion par­ti­c­ulière doit être don­née à la sécuri­sa­tion des don­nées, des sys­tèmes et des com­mu­ni­ca­tions pour assur­er à chaque util­isa­teur que les ser­vices publics numériques offrent un ser­vice meilleur que les procé­dures qui les ont précédées. Ain­si, le numérique apporte une trans­for­ma­tion de la manière de ren­dre le ser­vice pub­lic pour com­bin­er immé­di­ateté, ubiq­ui­té et sim­plic­ité tout en éle­vant le niveau de con­fi­ance. C’est pourquoi la cyber­sécu­rité joue un rôle fon­da­men­tal pour prévenir les inci­dents qui pour­raient détru­ire, ralen­tir ou ternir la répu­ta­tion des ser­vices publics numériques.

Pour con­clure, la con­fi­ance envers les ser­vices numériques publics ne saurait être dis­so­ciée de celle envers l’État lui-même. C’est, en effet, en investis­sant dans des straté­gies de trans­parence, de col­lab­o­ra­tion et de sécuri­sa­tion que les gou­verne­ments peu­vent favoris­er l’adoption des out­ils numériques. Il s’agit d’un proces­sus qui, bien que com­plexe, est fon­da­men­tal pour bâtir un « e‑Government » qui soit à la fois durable et inclusif.

1Rédac­tion de La Nou­velle République. (2022, 20 févri­er). « La dématéri­al­i­sa­tion des démarch­es admin­is­tra­tives provoque des rup­tures de droits » https://www.lanouvellerepublique.fr/a‑la-une/la-dematerialisation-provoque-des-ruptures-de-droits
2OCDE (2024), « 2023 OECD Dig­i­tal Gov­ern­ment Index : Results and key find­ings », Doc­u­ments d’orientation sur la gou­ver­nance publique de l’OCDE, n° 44, Édi­tions OCDE, Paris, https://​doi​.org/​1​0​.​1​7​8​7​/​1​a​8​9​e​d​5e-en
3François Gleizes, Aman­dine Nougaret, Anne Pla, Louise Viard-Guil­lot, « Un tiers des adultes ont renon­cé à effectuer une démarche admin­is­tra­tive en ligne en 2021 » – 11/05/2022 – Insee Focus – 267. https://​www​.insee​.fr/​f​r​/​s​t​a​t​i​s​t​i​q​u​e​s​/​6​4​38420
4https://​obser​va​toire​.numerique​.gouv​.fr/​o​b​s​e​r​v​a​toire
5Gaie, C., Mehta, M. (2024). Dig­i­tal Trans­for­ma­tion of Pub­lic Ser­vices: Intro­duc­tion, Cur­rent Trends and Future Direc­tions. In: Gaie, C., Mehta, M. (eds) Trans­form­ing Pub­lic Services—Combining Data and Algo­rithms to Ful­fil Citizen’s Expec­ta­tions. Intel­li­gent Sys­tems Ref­er­ence Library, vol 252. Springer, Cham. https://doi.org/10.1007/978–3‑031–55575-6_1
6Alhar­bi, N., Papada­ki, M. and Haskell-Dow­land, P. (2014), “Secu­ri­ty fac­tors influ­enc­ing end users’ adop­tion of E‑government”, Jour­nal of Inter­net Tech­nol­o­gy and Secured Trans­ac­tion, Vol. 3 No. 4, pp. 320–328, https://​doi​.org/​1​0​.​2​0​5​3​3​/​j​i​t​s​t​.​2​0​4​6​.​3​7​2​3​.​2​0​1​4​.0040
7Hoo­da, A., Gup­ta, P., Jeyaraj, A., Gian­nakis, M., & Dwive­di, Y. K. (2022). The effects of trust on behav­ioral inten­tion and use behav­ior with­in e‑government con­texts. Inter­na­tion­al Jour­nal of Infor­ma­tion Man­age­ment, 67, 102553. https://​doi​.org/​1​0​.​1​0​1​6​/​j​.​i​j​i​n​f​o​m​g​t​.​2​0​2​2​.​1​02553
8William H. DeLone, Ephraim R. McLean, (1992) Infor­ma­tion Sys­tems Suc­cess: The Quest for the Depen­dent Vari­able. Infor­ma­tion Sys­tems Research 3(1):60–95. https://​doi​.org/​1​0​.​1​2​8​7​/​i​s​r​e​.​3​.1.60
9Site web de la DINUM, « Poli­tique de la don­née, des algo­rithmes et des codes sources : une cir­cu­laire du Pre­mier min­istre renou­velle l’ambition française ». 29 avril 2021. https://​www​.numerique​.gouv​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​s​/​p​o​l​i​t​i​q​u​e​-​d​o​n​n​e​e​-​a​l​g​o​r​i​t​h​m​e​s​-​e​t​-​c​o​d​e​s​-​s​o​u​r​c​e​s​-​u​n​e​-​c​i​r​c​u​l​a​i​r​e​-​d​u​-​p​r​e​m​i​e​r​-​m​i​n​i​s​t​r​e​-​r​e​n​o​u​v​e​l​l​e​-​a​m​b​i​t​i​o​n​-​f​r​a​n​c​aise/
10Site web de la MESRI, « Poli­tique des don­nées, des algo­rithmes et des codes sources Feuille de route (2021–2024). » 28.09.2021 https://​www​.numerique​.gouv​.fr/​u​p​l​o​a​d​s​/​f​e​u​i​l​l​e​d​e​r​o​u​t​e​_​m​e​s​r​i.pdf
11Lat­i­fa Alzahrani, Wafi Al-Karaghouli, Vis­hanth Weer­akkody, Analysing the crit­i­cal fac­tors influ­enc­ing trust in e‑government adop­tion from cit­i­zens’ per­spec­tive: A sys­tem­at­ic review and a con­cep­tu­al frame­work, Inter­na­tion­al Busi­ness Review, Vol­ume 26, Issue 1, 2017, Pages 164–175, ISSN 0969–5931, https://​doi​.org/​1​0​.​1​0​1​6​/​j​.​i​b​u​s​r​e​v​.​2​0​1​6​.​0​6.004.
12Site web du Gou­verne­ment, « Le numérique, pili­er cen­tral de la relance » 09/07/2021. https://​www​.info​.gouv​.fr/​a​c​t​u​a​l​i​t​e​/​l​e​-​n​u​m​e​r​i​q​u​e​-​p​i​l​i​e​r​-​c​e​n​t​r​a​l​-​d​e​-​l​a​-​r​e​lance
13Feuille de route de la DINUM – Une stratégie numérique au ser­vice de l’ef­fi­cac­ité de l’action publique. 9 mars 2023. https://​www​.numerique​.gouv​.fr/​p​u​b​l​i​c​a​t​i​o​n​s​/​f​e​u​i​l​l​e​-​d​e​-​r​o​u​t​e​-​d​inum/
14Défenseur Des Droits. « Rap­port – Dématéri­al­i­sa­tion des ser­vices publics : trois ans après, où en est-on ? » 16 févri­er 2022. https://​www​.defenseur​des​droits​.fr/​r​a​p​p​o​r​t​-​d​e​m​a​t​e​r​i​a​l​i​s​a​t​i​o​n​-​d​e​s​-​s​e​r​v​i​c​e​s​-​p​u​b​l​i​c​s​-​t​r​o​i​s​-​a​n​s​-​a​p​r​e​s​-​o​u​-​e​n​-​e​s​t-265
15Tel­li­er, M. . (2024, May 29). ENQUETE. Piratage de France Tra­vail : la direc­tion avait été alertée sur une faille de sécu­rité. Fran­ce­in­fo. https://​www​.francetv​in​fo​.fr/​r​e​p​l​a​y​-​r​a​d​i​o​/​l​e​-​c​h​o​i​x​-​f​r​a​n​c​e​i​n​f​o​/​p​i​r​a​t​a​g​e​-​d​e​-​f​r​a​n​c​e​-​t​r​a​v​a​i​l​-​l​a​-​d​i​r​e​c​t​i​o​n​-​a​v​a​i​t​-​e​t​e​-​a​l​e​r​t​e​e​-​s​u​r​-​u​n​e​-​f​a​i​l​l​e​-​d​e​-​s​e​c​u​r​i​t​e​_​6​5​3​6​7​8​6​.html
16Guides essen­tiels et bonnes pra­tiques de cyber­sécu­rité : par où com­mencer ? 20 Juil­let 2022 https://​cyber​.gouv​.fr/​g​u​i​d​e​s​-​e​s​s​e​n​t​i​e​l​s​-​e​t​-​b​o​n​n​e​s​-​p​r​a​t​i​q​u​e​s​-​d​e​-​c​y​b​e​r​s​e​c​u​r​i​t​e​-​p​a​r​-​o​u​-​c​o​m​m​encer
17Site Ser​cur​inc​.io. (2023, Octo­ber 23). “Dif­fer­ences Between Pen­e­tra­tion Test­ing, Bug Boun­ty and Red Team­ing” – https://​www​.secur​inc​.io/​d​i​f​f​e​r​e​n​c​e​s​-​b​e​t​w​e​e​n​-​p​e​n​e​t​r​a​t​i​o​n​-​t​e​s​t​i​n​g​-​b​u​g​-​b​o​u​n​t​y​-​a​n​d​-​r​e​d​-​t​e​a​ming/
18Li, W., & Xue, L. (2021). Ana­lyz­ing the Crit­i­cal Fac­tors Influ­enc­ing Post-Use Trust and Its Impact on Cit­i­zens’ Con­tin­u­ous-Use Inten­tion of E‑Government: Evi­dence from Chi­nese Munic­i­pal­i­ties. Sus­tain­abil­i­ty, 13(14), 7698. https://​doi​.org/​1​0​.​3​3​9​0​/​s​u​1​3​1​47698
19Règle­ment (UE) 2016/679 du Par­lement européen et du Con­seil du 27 avril 2016 relatif à la pro­tec­tion des per­son­nes physiques à l’é­gard du traite­ment des don­nées à car­ac­tère per­son­nel et à la libre cir­cu­la­tion de ces don­nées, et abro­geant la direc­tive 95/46/CE http://​data​.europa​.eu/​e​l​i​/​r​e​g​/​2​0​1​6​/​6​79/oj
20Brand­sen, Taco, Trui Steen, and Bram Ver­schuere. “Co-Pro­duc­tion and Co-Cre­ation : Engag­ing Cit­i­zens in Pub­lic Ser­vices,” 2018. https://​library​.oapen​.org/​h​a​n​d​l​e​/​2​0​.​5​0​0​.​1​2​6​5​7​/​25001.

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