analyste au sein de la direction de l'éducation et des compétences de l'OCDE
En bref
En France, 87 % des 25-34 ans diplômés du supérieur sont en emploi, contre seulement 51 % pour ceux qui n’ont aucune qualification. C’est l’un des écarts les plus importants des pays de l’OCDE.
Le niveau en mathématiques est mis en cause. En 2003, 15 % des élèves français obtenaient de très bonnes notes en maths alors qu’en 2018, ils n’étaient plus que 11 % (PISA). À l’inverse, les élèves en difficulté représentaient 17 % du total en 2003 et 21 % en 2018.
Ces résultats sont confirmés par la dernière étude internationale TIMSS où la France était en dernière position du classement de mathématiques avec un score moyen de 488 points – pour une moyenne européenne de 527 points.
Selon cette étude, 39% des enseignants de CM1 en France (et 21% dans l’OCDE) déclarent se sentir mal à l’aise lorsqu’il s’agit d’améliorer la compréhension des mathématiques des élèves en difficulté.
professeur en sciences de l’education à l’Université de Bourgogne
En bref
Les Neet regroupent les jeunes de 15 à 34 ans n'ayant ni éducation, ni emploi, ni formation (Not in Education, Employment or Training).
L’apparition des Neet remonte aux années 1980, lorsque le Royaume-Uni a voulu identifier les jeunes jusqu’alors invisibles dans les statistiques du marché du travail.
Selon le pays, leur part dans la population est très variable. Le chiffre est inférieur à 10 % pour quelques pays comme la Suisse (7 %), les Pays-Bas (7,2 %) ou la Suède (7,6 %), mais il est compris entre 10 % et 15 % dans la majorité des pays de l’OCDE.
La probabilité de devenir Neet est très élevée en l’absence de maîtrise de la langue écrite et des mathématiques. Même pour certains diplômés, un déficit en compétences de base peut se révéler handicapant dans l’accès à l’emploi.
Les pays dotés d’un système éducatif en alternance, comme l’Allemagne, la Suisse ou encore l’Autriche, ont des taux de Neet en général au-dessous des 10 %.
James Bowers, Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
Le 12 janvier 2022
6 min. de lecture
Jörg Markowitsch
associé principal et conseiller politique chez 3s Research & Consultancy
En bref
Le taux de chômage mondial des jeunes atteint 75 millions de personnes, avec des proportions variables selon les pays. Les Neet sont estimés au nombre de 621 millions.
Le marché du travail des jeunes est l'un des indicateurs clefs d'un système économique performant. Lorsque celui-ci est en difficulté, les premiers à être licenciés sont les plus jeunes. Il y a également moins de places d'apprentissage disponibles durant ces périodes.
Les modèles de l’indice EEL (Education-Employment-Linkage) se sont inspirés d'un équilibre optimal entre la contribution partagée des systèmes d'éducation publics et des entités privées pour évaluer les pays.
La corrélation entre l'indice EEL et le taux de chômage des jeunes montre que les pays ayant les meilleurs résultats sont ceux où le chômage des jeunes est le plus faible (KOF YLMI).
Auteurs
James Bowers
Rédacteur en chef de Polytechnique Insights
James Bowers est docteur en biologie moléculaire du Museum national d’Histoire naturelle avec un master en production des médias scientifiques de l’Imperial College de Londres. Il a conçu pendant six ans des contenus scientifiques pour le numérique, la télévision et d’autres médias, au Royaume-Uni et en France. Plus récemment, il a travaillé trois ans en tant que consultant et formateur scientifique pour l’agence Agent Majeur, où il a coécrit le livre Sell Your Research: Public Speaking for Scientists, paru aux éditions Springer.