Même si 382 000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés en France au cours de l'année 2018, le taux de survie s’est amélioré grâce à un diagnostic plus précoce et aux progrès des traitements.
Jusqu’aux années 2000, les médecins cherchaient des molécules qui détruisaient les cellules cancéreuses sans toujours savoir comment elles fonctionnaient.
Mais aujourd'hui, les traitements ciblés sont établis de manière plus rationnelle et systématique.
Les tumeurs étant différentes les unes des autres, les thérapies ciblées accompagnées d'outils de diagnostic efficaces permettent de vérifier que la bonne cible est bien présente chez le patient.
De nouveaux médicaments anticancéreux sont le résultat de ce changement d'approche et ces traitements peuvent avoir des effets spectaculaires – même si la tolérance peut encore poser problème.
professeur à l’École polytechnique au Laboratoire d’hydrodynamique de l’X (LadHyX*)
En bref
Les tumeurs affaiblissent la réponse immunitaire des patients et les immunothérapies – des médicaments qui « réveillent » le système immunitaire – se sont avérées efficaces.
Bien que ces traitements se soient révélés efficaces sur le plan clinique, leur mécanisme d'action exact n'est pas entièrement compris.
C'est pourquoi le biophysicien Julien Husson tente de comprendre comment les immunothérapies bloquent l'effet immunosuppresseur des tumeurs, en utilisant l'analyse au microscope électronique.
Dans ses travaux futurs, il espère utiliser les résultats obtenus pour mieux comprendre le mécanisme de fonctionnement des lymphocytes T (cellules immunitaires).
Alessandro Flacco, professeur associé à l'ENSTA Paris (IP Paris)
Le 21 octobre 2021
4 min. de lecture
Alessandro Flacco
professeur associé à l'ENSTA Paris (IP Paris)
En bref
La radiothérapie est utilisée pour détruire les cellules cancéreuses aussi précisément que possible, sans trop affecter les cellules saines environnantes.
Depuis les années 1990, les médecins utilisent des proton thérapies, et plus récemment, l'utilisation de faisceaux d'électrons dans le traitement du cancer a été étudiée.
De récentes découvertes ont montré que la toxicité des rayonnements est liée à la durée de l'exposition, connue sous le nom d'« effet flash », une brève explosion de rayonnements.
Plus la durée est courte, moins les cellules saines sont touchées grâce à une moindre brûlure et une moindre fibrose.
Cette découverte a incité les scientifiques à réexaminer les sources de particules telles que les lasers pulsés qui fournissent un rayonnement rapide et très localement intense – ou en injectant des nanoparticules photosensibles.
Auteurs
Agnès Vernet
journaliste scientifique
Après une formation initiale en biologie moléculaire, Agnès Vernet s’est formée au journalisme scientifique à l’ESJ-Lille. Depuis 14 ans, elle écrit dans différents supports, magazines scientifiques, titres professionnels et médias généralistes, en France et en Suisse. Depuis le 1er février 2021, elle a été élue présidente de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI).
Alessandro Flacco travaille sur les applications des sources de particules par laser à la biologie et à la médecine. Il a longtemps travaillé sur la physique des plasmas crées par laser à très haute intensité et sur l'accélération de protons par interaction laser-matière. Il est professeur associé à l'ENSTA Paris et chercheur au LOA (Laboratoire d'Optique Appliquée : unité mixte de recherche CNRS, ENSTA, École Polytechnique).