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Épigénétique : comment nos expériences s’inscrivent sur notre ADN

3 épisodes
  • 1
    L’épigénétique établit-elle un lien entre le comportement et l’hérédité ?
  • 2
    La pollution laisse-t-elle des traces sur notre ADN ?
  • 3
    Notre environnement social est-il transmis par ADN à nos descendants ?
Épisode 1/3
Agnès Vernet, journaliste scientifique
Le 27 janvier 2022
5 min. de lecture
Jonathan Weitzman
Jonathan Weitzman
professeur de génétique à l'Université de Paris

En bref

  • Conrad Waddington propose pour la première fois le terme d’épigénétique en 1942 pour décrire la relation entre la séquence des gènes et la manières dont ils s’expriment.
  • Il existe deux grands processus moléculaires dans l’épigénétique : les marques, qui sont les modifications chimiques de certains ensemble atomique de l’ADN et l’organisation de l’ADN.
  • Les histones, protéines associées à l’ADN, permettent de compacter 10 000 fois la molécule d’ADN.
  • Le stress, l’exposition aux toxiques ou un régime alimentaire peuvent impacter les marques épigénétiques de la descendance.
  • La logique épigénétique montre que l’éducation et les changements de comportements peuvent impacter le futur des individus.
Épisode 2/3
Agnès Vernet, journaliste scientifique
Le 27 janvier 2022
4 min. de lecture
Xavier Coumoul
Xavier Coumoul
enseignant-chercheur en biochimie métabolique, signalisation cellulaire et toxicologie à l’Université de Paris

En bref

  • Des altérations à la structure de l’ADN – dites « épigénétiques » – peuvent être induits par des polluants tels que le fongicide vinclozoline.
  • Les chercheurs ont pu montrer que ces modifications étaient maintenues chez les rongeurs jusqu’à quatre générations plus tard.
  • Néanmoins, ces résultats ne sont pas applicables à l’homme en raison de la faible exposition réelle aux polluants que subit l’être humain et l’impossibilité de réaliser les mêmes tests chez l’humain.
  • L’un des principaux défis de ces recherches est de faire évoluer la science réglementaire pour y intégrer des données académiques fiables.
Épisode 3/3
Agnès Vernet, journaliste scientifique
Le 27 janvier 2022
4 min. de lecture
Michel Dubois
Michel Dubois
directeur du Groupe d’étude des méthodes de l’analyse sociologique de la Sorbonne

En bref

  • Les marques épigénétiques sont des traces des expériences d’une personne sur son ADN. Ils permettent de considérer la biologie comme une mémoire de l’environnement social transmissible à sa descendance.
  • L’épigénétique est un domaine au carrefour de la biologie et de la sociologie.
  • De nombreux travaux ont déjà suggéré le lien entre l’épigénétique et les situations de stress ou d’adversité sociale extrême, par exemple chez les enfants élevés dans le pays en guerre.
  • Même si un certain nombre de tribunes – notamment aux États-Unis – se sont appuyées sur l’épigénétique sociale pour porter plainte, ces exemples restent très éloignés des résultats des laboratoires de recherche.

Auteurs

Agnès Vernet

Agnès Vernet

journaliste scientifique

Après une formation initiale en biologie moléculaire, Agnès Vernet s’est formée au journalisme scientifique à l’ESJ-Lille. Depuis 14 ans, elle écrit dans différents supports, magazines scientifiques, titres professionnels et médias généralistes, en France et en Suisse. Depuis le 1er février 2021, elle a été élue présidente de l’Association des journalistes scientifiques de la presse d’information (AJSPI).