président de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité et professeur au Muséum national d'histoire naturelle
En bref
L’agriculture est la principale activité humaine qui pèse sur l’environnement et la biodiversité.
L’agroécologie est un modèle soucieux des processus écologiques et de la biodiversité, ce qui pourrait pallier les problèmes de l’agriculture traditionnelle.
La dégradation des sols a réduit de 23 % la productivité de l’ensemble de la surface terrestre mondiale.
Demander à l’agriculture de fournir de l’énergie est rentable, mais peu soutenable d’un point de vue écologique.
Il faut veiller à ce que les politiques publiques œuvrent en faveur de pratiques agricoles pertinentes, en allant plus loin que la PAC.
Tania Louis, docteure en biologie et chroniqueuse chez Polytechnique Insights
Le 10 janvier 2023
6 min. de lecture
Tania Louis
docteure en biologie et chroniqueuse chez Polytechnique Insights
En bref
L’ADN environnemental permet d’étudier la présence des êtres vivants dans l’environnement sans mettre en danger les espèces : c’est un outil de suivi des populations.
L’analyse de l’ADNe repose sur l’utilisation de codes-barres moléculaires permettant d’identifier une espèce ou une catégorie d’organismes.
L’ADNe permet l’étude de la biodiversité, le suivi ciblé de certaines espèces, l’estimation du nombre d’espèces et la reconstruction de régimes alimentaires.
Mais l’ADNe ne fournit pas autant d’informations qu’une observation directe, et peut être déplacé ou dégradé.
Il est crucial d’optimiser notre étude de l’ADNe de façon à améliorer notre compréhension de la biodiversité.
En ville, une grande diversité de petits mammifères vit dans les espaces verts, tels que des hérissons, des mulots, des musaraignes, etc.
Connaître la densité et la répartition de ces espèces permettra de faire de l’écologie comportementale pour étudier les adaptations liées à une vie en milieu urbain.
Sans leurs prédateurs naturels des milieux sauvages, la croissance de ces espèces n’est pas régulée naturellement.
Des espèces invasives, amenées puis relâchées dans la nature par l’Homme peuvent survivre et nuire aux autres espèces de nos territoires.
Malgré les plans de régulation, l’humain entretient ces populations invasives en les nourrissant, au détriment des autres espèces qui pâtissent de cette cohabitation.
doctorante à l’Université d’Avignon au sein de l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie
Simon Chollet
enseignant-chercheur à l’Université de Rennes et responsable du Master Gestion des Habitats et des Bassins Versants
En bref
Le concept de réensauvagement est une innovation qui vise à protéger la biodiversité en remettant la notion d’autonomie des processus naturels au centre.
Il pourrait également aider la biodiversité à amortir les effets du réchauffement climatique.
Le concept pose la question éthique de la place de l’humanité dans notre conception de la nature.
De nombreuses approches du réensauvagement, passives et actives, existent avec ou sans l’intervention humaine.
Auteurs
Tania Louis
docteure en biologie et chroniqueuse chez Polytechnique Insights
Docteure en biologie formée à l’École Normale Supérieure et à l'Institut Pasteur, Tania Louis travaille depuis 2015 dans le domaine de la culture scientifique. Médiatrice, communicante et vidéaste, elle a publié plusieurs ouvrages de vulgarisation. Installée à son compte, elle conçoit des contenus pédagogiques et propose des prestations d'accompagnement et de formation aux experts souhaitant s'adresser à une audience non spécialiste.