directrice de recherche Inserm et co-directrice de l'équipe DreamTeam à l'Institut du Cerveau à Paris
Claudia Picard-Deland
chercheuse postdoctorale au département de psychiatrie et d'addictologie à l'Université de Montréal
En bref
Les recherches sur les rêves montrent qu’ils commencent dès l’endormissement, et il est possible que les régions du cerveau ne s’endorment pas au même rythme.
Parmi les hypothèses sur leur fonction, l’idée que les rêves simuleraient des menaces et réguleraient des émotions, permettant de mieux gérer des situations ou états vécus en rêve.
Les études sur les rêves se basent, par exemple, sur les rapports des rêveurs ou sur des expériences en laboratoire, mais leur niveau de preuve est généralement faible.
Pour mieux comprendre les rêves, il est important que les chercheurs collaborent et partagent des résultats sur des bases de données ouvertes.
L’imagerie ultrasonore, et des découvertes récentes sur les fenêtres de connexion avec l’extérieur pendant le sommeil, sont des pistes pour mieux les comprendre.
chercheuse en neurosciences à l'Inserm et au Collège de France
En bref
En 2024, les Français dorment en moyenne 15 minutes de moins par jour qu'en 2023, avec une baisse globale du temps de sommeil de 1h30 sur 50 ans.
Avant de recourir à des traitements médicaux, les médecins préconisent l’amélioration de l’hygiène de vie pour pallier les troubles du sommeil.
Le sommeil est régulé par la pression de sommeil et l'horloge biologique, influencées par la lumière, les repas, l'activité physique et les interactions sociales.
S'exposer à la lumière du jour et éviter les écrans le soir sont des stratégies efficaces pour synchroniser l'horloge biologique.
L'activité physique régulière et un dîner riche en glucose favorisent un meilleur sommeil, en stimulant la production de sérotonine et d'adénosine.
médecin et directeur de recherche INSERM au centre de recherche cardiovasculaire de Paris (PARCC)
En bref
Le nombre de décès liés à une maladie cardiovasculaire (MCV) aurait augmenté de 60 % depuis 1990, ce qui en fait la première cause de mortalité.
Des efforts de recherche considérables sont déployés pour mieux identifier les facteurs et les marqueurs de risques, afin d'agir le plus en amont possible.
De nombreux facteurs de risques ont déjà été identifiés (tabagisme, diabète, alcool, sédentarité, etc.), mais les chercheurs s’intéressent de plus en plus au sommeil.
D’après les travaux d’une équipe de chercheurs : plus le sommeil est « bon », plus le nombre de cas de MCV diminue.
D’après l’étude, il n’est jamais trop tard pour augmenter la qualité de son sommeil et préserver sa santé cardiovasculaire.