professeur en chimie et procédés à l'ENSTA Paris (IP Paris)
En bref
Les énergies renouvelables présentent des défis en matière de stockage, notamment en raison de leur intermittence et de la décentralisation de leur production.
Malgré ces défis, leur multiplication offre des avantages, comme la stabilisation de la production face aux fluctuations météorologiques.
En France, bien que les possibilités d’augmenter le stockage de l’énergie via les STEP soient limitées, des alternatives telles que le stockage par batteries stationnaires se développent.
Il est essentiel de veiller à ce que les bénéfices environnementaux des énergies renouvelables ne soient pas annulés par les impacts négatifs des moyens de stockage nécessaires.
Pour limiter ces effets, des solutions émergent, comme la réutilisation des batteries usagées de véhicules électriques pour le stockage stationnaire d’électricité.
professeure d’économie à l’École polytechnique (IP Paris)
Ao Li
étudiant en Master à l'École polytechnique (IP Paris)
Wenrui Dai
étudiant en Master à l'École polytechnique (IP Paris)
Inès Glangeaud
étudiante en Master à l'École polytechnique (IP Paris)
En bref
Les systèmes de stockage d’énergie sont indispensables pour stabiliser les réseaux électriques, capturer l'énergie excédentaire et atténuer l'intermittence inhérente à la production d'énergie renouvelable.
Lors de la COP29, l’urgence d’accroître la capacité de stockage de l’énergie et de moderniser l’infrastructure des réseaux a été soulignée.
Les installations cumulées de stockage de l’énergie au niveau mondial sont à la hausse ces dernières années grâce à un soutien politique fort et à des avancées technologiques.
Les réseaux décentralisés sont primordiaux car ils soutiennent la production locale d'électricité et réduisent la dépendance à l'égard de l'infrastructure centrale.
Des avancées technologiques récentes comme les GESS ou les batteries redox vanadium jouent un rôle significatif dans le renforcement de la résilience énergétique.
responsable scientifique à l'Organisation fédérale pour la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO), Australie
En bref
Les batteries quantiques pourraient permettre d’accélérer le temps de charge, voire même de récolter l’énergie de la lumière.
Contrairement aux batteries électrochimiques qui stockent les ions et les électrons, une batterie quantique stocke l’énergie des photons.
Les batteries quantiques se chargent plus rapidement à mesure que leur taille augmente grâce à des effets quantiques comme l’intrication et la superabsorption.
Elles ne pourront pas alimenter des véhicules électriques, mais pourraient améliorer l’efficacité des cellules solaires et être utilisées pour de petits appareils électroniques.
À terme, l’enjeu est de faire évoluer ces batteries, car ces dispositifs pourraient servir de véritables petites sources d’énergie hors réseau.
maîtresse de conférences en économie à l’Université Paris Saclay et coordinatrice de l'axe Politiques Sectorielles à la Chaire Energie et Prospérité
En bref
Selon Benchmark Mineral Intelligence (BMI), le prix du spodumène, matière première riche en lithium, a augmenté de près de 480 % entre janvier 2021 et janvier 2022.
L’Association of European Automotive and Industrial Battery Manufacturers prévoit une hausse de la valeur du marché européen des batteries, passant de 15 milliards d’euros en 2019 à 35 milliards en 2030.
La sous-estimation de l’importance de ce marché a entravé les flux de capitaux vers l’industrie tout au long de la chaîne de valeur, ce qui signifie que la demande n’est pas satisfaite actuellement.
Afin d’améliorer la situation en Europe, il faut investir dans l’extraction de lithium européen et dans la chaîne de valeur du secteur des batteries.